Las Entretiens de Fuerteventura Magazine
février 2023

Javier Fernández Ledo – Conseiller pour l'Urbanisme, le Développement du Territoire, le Patrimoine et les Nouvelles Technologies de l'Ayuntamiento de Puerto del Rosario

« Nous disposons de terrains et nous allons construire des bâtiments pour l'éducation, les garderies, l'habitat, un grand parc urbain et un parking souterrain »

Javier  Fernández Ledo – Conseiller pour l'Urbanisme, le Développement du Territoire, le Patrimoine et les Nouvelles Technologies de l'Ayuntamiento de Puerto del Rosario

Javier Fernández Ledoest le conseiller pour l'Urbanisme, le Développement du Territoire, le Patrimoine et les Nouvelles Technologies de l'Ayuntamiento de Puerto del Rosario, et nous le rencontrons dans son bureau pour qu'il nous donne ses impressions sur cette législature qui a été marquée par les changements et la pandémie. Il nous explique que c'est sa première expérience en politique, car il vient du secteur privé, d'entreprises auxiliaires dans la construction et qu'il était souvent en rapport avec le service de l'urbanisme, mais en tant que client, concernant des procédures.

Et maintenant que vous vivez la situation de l'autre côté, comment le ressentez-vous ?

Depuis l'intérieur, on voit tout différemment, de plus la pandémie a mis en évidence combien l'ayuntamiento était en retard, technologiquement parlant. Il y avait des personnes qui travaillaient ici, d'autres depuis leur domicile, c'était très compliqué. Nous avons 10 ans de retard en digitalisation et malgré tous les problèmes, nous avons réussi, pendant cette législature, à remplacer tous les ordinateurs de l'ayuntamiento. Nous devons encore digitaliser tout et plus particulièrement les dossiers, pour que si une situation identique arrive de nouveau, on puisse prendre les ordinateurs portables et continuer à travailler où que ce soit.

On nous dit toujours que le passage du secteur privé au public est difficile, à cause de la bureaucratie et de la lenteur des procédures. Avez-vous ressenti la même chose ?

Oui, absolument, il y a beaucoup de facteurs déterminants. Premièrement, les équipes sont très rigides, on ne peut pas augmenter l'effectif, ou prendre des décisions s'il y a des problèmes, on ne peut pas responsabiliser qui que ce soit, finalement, souvent on a les mains liées.

On nous dit souvent aussi qu'on s'y habitue...

Non, je ne m'y habitue pas, il y a des choses qui pourraient être accomplies en une semaine et qui prennent deux mois, l'agilité de l'entreprise privée me manque. De plus, on ne peut pas compter sur une personne pour plus d'un an, c'est absurde, parce qu’on perd du temps à la former, et quand la personne commence à être utile et productive, on la congédie et on recommence la même procédure avec une nouvelle personne. C'est un système très pervers, qui fait perdre du temps aux personnes qui peuvent enseigner aux autres, pour rien, et on réduit l'efficacité des autres.

Que pouvez-vous nous dire sur l'urbanisme ?

Dans l'urbanisme, il y a trois pattes : l'une était les plans partiaux, qui étaient tous à l'arrêt parce que le Plan Général venait d'être approuvé et il fallait attendre un délai pour que le secteur privé puisse exercer ses droits. Une fois ce délai passé, les plus urgents ont été mis en œuvre, mais il y a encore beaucoup de choses à démarrer. Je pense que pour le futur, la chose la plus importante que nous ayons réalisée est le plan partiel R1, qui est le centre de la ville, qui était paralysé depuis 15 ans et que nous avons mis en marche. Nous travaillons conjointement avec les promoteurs pour créer un projet d'urbanisation. Toute cette zone va être construite et l'ayuntamiento a des terrains pour construire des bâtiments pour l'éducation, les garderies, l'habitat, un grand parc urbain, qui est déjà bien avancé, un parking souterrain, etc. Il s'agit d'un investissement de 40 millions d'euros, plus tout ce qui sera réalisé dans la rue qui communique entre Majada Marcial et le centre de la capitale. Les terrains vont commencer à être développés pour créer un vrai centre-ville. Il ne faut pas oublier que nous travaillons sur une optique de 5 à 8 ans, le résultat n'est pas visible du jour au lendemain.

Et concernant le patrimoine, y-a-t-il des nouveautés ?

Le service du Patrimoine a très peu de personnel, nous n'avions qu'une avocate, maintenant il y en a deux. Mais nous avons besoin de techniciens, parce que nous devons encore faire la digitalisation du Patrimoine de l'Ayuntamiento de Puerto del Rosario. En ce moment, il faut encore regarder sur des documents en papier pour savoir ce que nous avons et nous devons connaître la valeur de notre patrimoine, l'évaluer avec des économistes et le contrôler.

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